Le Château du cèdre

Aujourd’hui je vous présente le château du cèdre, ou comment transformer une exploration qui s’annonce mal en défi photo !

En effet, ma première impression du château du cèdre est plutôt négative. L’exploration s’annonce laborieuse…

Je ne parle pas de l’accès au site, qui est simplissime. D’abord un supermarché a eu la bonne idée de s’implanter juste à coté du château, ce qui résout la question du parking : il offre des places faciles et discrètes. Ensuite, une porte ouverte dans le mur d’enceinte nous laisse découvrir un petit chemin bien tracé. Et ce chemin mène jusqu’à la porte principale du château, elle aussi béante.

Non, là où cela s’annonce compliqué, c’est photographiquement. Déjà le château n’est pas très impressionnant. C’est une grosse masure constituée de petites pièces, vides et exiguës. Mais surtout, ce matin là, le jour semble ne pas vouloir se lever. Le château baigne dans une quasi obscurité pas flatteuse, poussant dans leurs retranchements nos appareils photo avec des poses longuissimes.

Un défi photo

Vue l’absence de lumière, je désespère de sortir une série de photographies de ce château. Alors quitte à ne rien produire d’intéressant, je me lance un petit défi : aujourd’hui mon objectif grand angle restera dans mon sac, alors que d’habitude je l’utilise pour la majorité de mes clichés urbex. Donc je ne photographierai qu’avec mon objectif standard. Il a une focale comprise entre 24 et 70mm, beaucoup moins large que les 14 mm du grand angle.

Je fais mienne la maxime « De la contrainte naît la créativité ». Cela résume bien la suite : je ne peux pas tout immortaliser, je me focalise sur des détails et je travaille mes cadrages au millimètre. Handicap au départ, le fait de ne pas sortir le grand angle apporte finalement du piquant. Je finis même par trouver ce château superbe (ou en tout cas, les photos que je prends). Et une fois rentré chez moi, j’adore la série produite.

Si vous voulez voir un spot urbex exceptionnel, passez votre chemin. Le château du cèdre est même l’un des moins impressionnants que je vous ai montré. De plus il est vide. En fait, cette série se distingue par les cadrages plus travaillés, moins classiques que ceux réalisés au grand angle. Elle se démarque un peu de la règle de base en urbex : « Se poser au milieu de la pièce, prendre le plus grand angle possible pour en voir le maximum. ». Quand on ne peut pas tout prendre, il faut choisir !

J’arrête cet auto-encensement avant que mes chevilles n’explosent. Voici les photos.

Le château du cèdre

En fait je ne sais rien de l’histoire de ce château. Internet n’a pas l’air plus informé que moi. Alors pourquoi ce paragraphe ? Pour rien. Je vais donc m’arrêter là.

Et vous, que pensez-vous de cette série de photos ? Et si la prochaine fois on poursuit le défi… On augmente encore la focale ?