La base canine, c’est une exploration « pochette surprise », un concentré d’urbex. C’est d’abord un terrain de jeu gigantesque, avec plus de 200 hectares à explorer et plusieurs dizaines de baraquements. Et cerise sur le gâteau, dans chaque bâtiment une découverte, une ambiance différente, comme si l’on changeait de lieu ! Cela me rappelle l’usine tout en un, un autre lieu que j’ai visité il y a quelques années et qui arrive à regrouper laiterie, scierie, atelier de taille de pierre, garage et habitation. En effet, dans un autre genre, à la base canine, on passe de baraquements militaires à des appartements vintage, avant de découvrir un cimetière de véhicules de gendarmerie, puis un centre d’entrainement de chiens policiers… Tout cela en mode randonnée dans un paysage pos-apocalyptique. La diversité des lieux m’a poussé à prendre un nombre de clichés conséquent, vous m’excuserez pour la quantité de clichés que je vous présente aujourd’hui.
Commençons par un aperçu des premiers bâtiments. Jusqu’ici, il n’y a pas de doute, nous sommes dans un camp militaire.
La Base canine
Commençons par un peu d’histoire pour comprendre le lieu. Avant d’être la base canine, le site est une base militaire de l’armée de l’air française. Si comme moi vous êtes ignorants en stratégie militaire, vous vous imaginez surement (comme moi aussi) que l’on va y trouver des avions et des pistes d’atterrissage. Alors je vous le confirme : vous n’y connaissez effectivement rien à l’art militaire (toujours comme moi). En fait la base est dédiée au stockage de munitions : on y trouve donc des entrepôts, éloignés les uns des autres (afin de limiter les dégâts quand quelqu’un joue avec des allumettes). L’armée est partie avec la poudre, laissant tous ces entrepôts vides depuis belle lurette.
La construction du site démarre en 1939, mais on fait une petite pause et on reprend le chantier après la seconde guerre mondiale. Au départ rudimentaire, le camp s’agrandit au fil des années jusqu’à compter une centaine de magasins dans les années 60. Le dépôt de munitions ferme ses portes dans les années 80.
Le site entre alors dans une phase de sommeil ponctuée de quelques réveils pour des expériences et exercices militaires. Depuis 2004 il est utilisé uniquement pour l’entrainement des maîtres-chiens de la gendarmerie.
Le chenil
La visite démarre par le premier bâtiment en face du portail, l’ancien bâtiment administratif. On comprend vite où l’on met les pieds : c’est le royaume des chiens policiers ! Des poils partout, une forte odeur de bêtes, des parcours d’entrainement… On n’a pas envie d’y trainer ! C’est en fait le pavillon le moins abandonné de tous. Ici des chiens policiers s’entrainent régulièrement. Nous avons un peu peur qu’ils débarquent et nous prennent comme cobaye. Nous faisons le tour très rapidement, en prenant quelques photos à main levée. Et nous nous enfonçons plus loin dans le camp, moins à découvert.
Pendant toute l’exploration, nous ferons des petits sauts de puces, nous laissant aller au feeling d’un bâtiment à l’autre. Parfois c’est un aspect extérieur qui nous attire, d’autre fois c’est la végétation, très dense à certains endroits, qui nous barre le passage et nous force à suivre un chemin. Certains baraquements sont entretenus à minima pour l’entrainement des chiens, d’autres sont complètement délaissés. Il en est de même pour les extérieurs.
Retour vers le futur
Passons maintenant dans quelques petites barraques, à l’écart dans un coin du parc. Ce sont surement les appartements des gradés et de leurs familles. Ici nous sommes plongés dans les années 80 avec leurs papiers peints vintage.
La 7ème compagnie
Puis nous jetons un oeil dans un bâtiment partiellement muré. Partiellement car les parpaings n’occultent les ouvertures qu’aux deux tiers de la hauteur. Je ne comprends pas bien le concept: serait-ce pour empêcher les blaireaux d’entrer ? Nous nous hissons facilement à l’intérieur. Le bâtiment est vide, mais pas dénué d’intérêt. Nous sommes dans les logements collectifs de la garnison.
Point trop n’en faut : les bâtiments suivants semblent identiques à ce dernier, nous ne prenons pas la peine d’entrer. De toute façon nous n’aurons pas le temps de visiter tout le camp aujourd’hui.
Les fous du volant
Nous nous enfonçons toujours plus dans le camp. Plusieurs entrepôts abritent des véhicules de toutes sortes. Plus ou moins mis en scène, ce sont des attractions pour l’entrainement des chiens policiers. Le plus intéressant est un hangar rempli de vieux véhicules de gendarmerie. Voilà une nouvelle chose que je n’aurais jamais fait sans l’urbex : monter dans un car de CRS !
Le livre de la jungle
Pour finir la visite de la base canine, voici un aperçu des extérieurs de la caserne. C’est finalement dans cette partie que nous passons le plus de temps. En effet, pendant cette matinée d’exploration nous parcourons plusieurs kilomètres. La balade est agréable.
Au final nous avons visité une dizaine de baraquements. Il en reste encore autant mais nous en avons assez. Comme souvent en urbex, il faudrait plusieurs visites pour découvrir tous les secrets du lieu !
Jürg
14 Mai 2022Salut Olivier
Impressions parfaites!! Toutes les casernes doivent être dans cet état !! Ce serait une « win win* situation. Pour le photographe et la paix mondiale.
Tu vois ce que je veux dire !!
Salutations Jürg
Olivier
15 Mai 2022Salut Jürg,
Merci, oui si seulement… On peut proposer à Poutine…