Si vous souhaitez en savoir un peu plus sur ma définition de l’urbex, c’est bien ici !

Pour découvrir mes récits d’explorations, c’est par là.

Depuis quelques années déjà l’exploration urbaine (ou urbex) est devenue mon passe temps favori. Mais alors, c’est quoi l’urbex ? Cette discipline mêlant photographie et exploration a presque autant de définitions que d’adeptes. Mais il y a quand même des points communs. A défaut de pouvoir résumer toutes les pratiques, je vais essayer de vous expliquer les grands principes en l’illustrant par ma pratique personnelle.

Comme vous l’avez surement remarqué, les photographies de ce site représentent dans leur grande majorité des bâtiments abandonnés… Voilà, s’il faut résumer la pratique en 2 mots, c’est ça : l’exploration de lieux abandonnés.

 

C’est quoi l’urbex ? (exploration urbaine)

Le mot urbex est la contraction des mots anglais « urban exploration », ou « exploration urbaine » en français. Cette discipline consiste à explorer des lieux… Pas spécialement urbains. Peu importe qu’ils soient situés en pleine mégalopole ou en rase campagne, le maître mot est l’exploration. L’exploration de lieux cachés, inaccessibles au grand public. Et donc souvent interdits d’accès car désaffectés ou abandonnés.

Personnellement je m’en tiens à cette définition : la visite des lieux abandonnés.

Mais l’urbex cela peut être plus vaste, comme l’énumère la page wikipedia sur le sujet. Parmi les nombreuses branches, on peut citer la toiturophilie (l’exploration des toits des villes) ; la cataphilie (l’exploration des catacombes et plus largement des souterrains et des carrières souterraines), l’infiltration (exploration  des lieux interdits d’accès mais en exploitation, comme des usines en activité). Et la liste n’est pas exhaustive, on peut étendre à tout lieu inaccessible au (grand) public.

Ma pratique de l’urbex

Pour ma part, je m’en tiens aux lieux abandonnés. De préférence a l’air libre et en pleine journée car je ne photographie quasiment qu’en lumière naturelle. Et j’ai une petite tendance à la claustrophobie.

En réalité, ma pratique est plus rurale qu’urbaine (on peut alors parler de rurbex, pour « rural exploration »). Ce qui m’attire loin des villes, c’est surtout l’envie de découvrir des lieux immaculés, avec le moins possible de traces de dégradations humaines. L’idéal est de découvrir un endroit figé dans le temps, sans aucun passage humain depuis plusieurs décennies... Mais ne nous enflammons pas : il faut l’avouer, ce genre de lieux ne se déniche que très rarement. C’est le graal. Il n’empêche, les lieux restent souvent mieux protégés s’ils sont isolés en rase campagne, dans un endroit retiré où personne ne les voit. Alors je vadrouille souvent dans des contrées méconnues de France et de Navarre.

Lieu immaculé ou mis en scène ?

Cependant, même lorsqu’on déniche un lieu où les occupants semblent être partis du jour au lendemain, en laissant tout en place, nous sommes  très rarement les premiers à tomber dessus. Ces lieux pas si oubliés attirent plus de monde que l’on croit. Souvent les pilleurs sont les premiers à y pénétrer, avant les squatteurs, et enfin les explorateurs et les curieux. De ce fait les lieux abandonnés sont le plus souvent retournés, fouillés, bref en bazar complet. Un lieu trop bien rangé est plus souvent le résultat d’une mise en scène d’un explorateur passé avant nous, plutôt que le signe d’un départ précipité des anciens occupants.

 

La diversité des lieux

Passionné de vieilles pierres, mes lieux de prédilection sont les châteaux ou plus généralement les bâtiments historiques. Mais je peux explorer tous types de lieux : châteaux, manoirs, pensionnats, hôpitaux, usines, hôtels, … Ou encore: mines, bunkers, asiles psychiatriques, parcs d’attraction… Bref, tous les bâtiments chargés d’histoires, laissés à l’abandon, et plus généralement tous ceux dont je suis curieux de voir ce qu’il reste à l’intérieur !

Mes explorations sont regroupées dans les sous-catégories châteaux, éducation, hôtels, industriel, loisirs, maisons, médical, militaire, religieux, transports et autre pour tout ce qui ne rentre pas dans les catégories précédentes.

 

Le plaisir de l’exploration

Ma première motivation en urbex est de pouvoir immortaliser les ambiances de ces lieux par mes photos. Simplement parce que je les trouve superbes. En effet quelque chose de spécial se dégage de ces vieux murs. Les ambiances sont lourdes de passé, le temps semble comme suspendu. Je suis très attiré par les dégradations naturelles du lieu : le temps, les infiltrations, effondrements, et surtout la nature qui reprend ses droits. Les lieux abandonnés vieillissent doucement dans leur jus, pour donner ce que je recherche en urbex : le fameux « decay ». Cet anglicisme signifie les marques du temps qui passent, l’usure naturelle, sans intervention humaine. Les signes sont des moisissures, des peintures délavées, qui craquellent ou encore la végétation qui reprend ses droits en poussant à l’intérieur.

Dans ces explorations, j’assouvis aussi ma passion pour l’histoire. Je passe des heures (et des heures) sur internet non seulement à trouver des lieux abandonnés, mais aussi à essayer de comprendre leur histoire et comment ils ont été abandonnés. Parfois je découvre des histoires surprenantes, quelquefois sordides, mais je ne crois pas du tout aux fantômes !

Enfin, il faut l’avouer, le côté pas vraiment légal (mais pas vraiment illégal non plus, on pourrait écrire un livre sur le sujet qui fait énormément couler d’encre chez les explorateurs) de la pratique rajoute du piment aux explorations. L’incertitude de ne pas savoir ce qu’on va trouver, ni même si on va pouvoir explorer le lieu, un petit peu d’adrénaline pour entrer discrètement, déjouer la surveillance éventuelle, trouver un passage, … Tout cela renforce la satisfaction lorsqu’on arrive à ses fins.

 

 

Les règles de l’urbex

Il n’y a pas de ligue d’urbex et encore moins de licence de membre pour cette activité illégale… Mais il y a un certain nombre de règles élémentaires. Personnellement je suis cette ligne de conduite. On peut la résumer dans la devise anglaise « Leave nothing but footprints, take nothing but pictures ». Ou en français : « ne rien laisser sauf des traces de pas, ne rien prendre mis à part des photos ». En somme, laisser le lieu dans l’état dans lequel on l’a trouvé.

Il faut ajouter la règle de ne rien casser, notamment pour pénétrer dans le lieu. En voyant mon portfolio fourni vous n’y croirez peut-être pas mais je vous assure que je n’ai jamais fait d’effraction. Et je ne sais pas crocheter les serrures. Le « jeu » pour entrer discrètement et sans effraction fait partie de la discipline, et un peu de galère pour trouver un accès ne fait que renforcer le plaisir d’arriver à ses fins.

Rappelez vous également que je ne vous montre que les explorations réussies alors que je tombe bien plus souvent sur des sites inaccessibles (fermés, gardés, réhabilités, rasés, … Les raisons ne manquent pas ). Je passe souvent mes journées d’exploration dans ma voiture à aller de lieu en lieu « à checker » pour constater que je ne pourrai pas les visiter. Et quand j’arrive enfin à pénétrer dans un lieu, la plupart du temps il est vide ou sans intérêt photographique !

 

 

Le partage d’adresses tue la pratique

Voici une autre règle que je suis : ne pas divulguer les adresses. C’est très important pour la protection des lieux. Car plus il y a de visiteurs et plus il y a de dégradations. En effet les casseurs, voleurs et autres gens sans scrupules sont plus nombreux qu’on le croit. Avec la popularité actuelle de l’urbex et le partage massif d’adresses entre explorateurs, les adresses tombent facilement entre de mauvaises mains. Pour éviter cela, je ne communique pas les localisations des lieux abandonnés. Ainsi je reste souvent évasif dans mes articles au sujet de l’histoire du lieu. C’est aussi pourquoi je publie rarement des photos de l’extérieur des bâtiments, afin qu’ils ne soient pas reconnaissables trop facilement.

Si vous souhaitez plus de détails sur la recherche de lieux abandonnés, je vous conseille la lecture de mon article sur l’école des fans.

Et enfin la dernière règle et la plus importante :

Prudence !

Si l’exploration des lieux abandonnés peut paraître très excitante, l’urbex reste une pratique illégale et dangereuse. Il est nécessaire de connaitre ses limites et surtout de savoir renoncer. Si néanmoins vous souhaitez franchir le pas, c’est à vos risques et périls. Quand vous marchez sur un plancher pourri ou sous une verrière dont la moitié des vitres sont par terre… Inutile de vous faire un dessin : c’est dangereux. On déplore régulièrement des accidents mortels.

Mes règles de prudence :

    • Renoncer ! Ne pas prendre de risques inconsidérés. Devant un plancher imbibé d’eau ou un mur trop haut, on rebrousse chemin.
    • Être équipé. Je vous conseille de toujours avoir sur vous une voire 2 lampes de poche, une trousse de premiers soins et un téléphone avec batterie chargée. Il faut aussi s’habiller en conséquence : avec des chaussures fermées et des vêtements longs.
    • Ne jamais partir seul, et toujours prévenir quelqu’un de l’endroit précis où l’on se trouve. Avant je laissais la liste des coordonnées GPS des lieux prévus à ma compagne. Maintenant je lui partage ma position en permanence via google maps. Elle a pour consigne d’appeler les secours si je ne donne pas de nouvelles pendant 3 heures d’affilée. Et ça l’amuse de voir ma petite tête se déplacer sur une carte.

 

Nous arrivons au terme de ce petit aperçu de l’urbex. Maintenant, je vous invite à vous installer dans un bon fauteuil et découvrir mes explorations plus en détails : voir toutes mes explorations.

 

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