Les villas italiennes abandonnées sont une de mes grandes passions transalpines – avec les manicomios. J’en visite quelques unes à chaque road-trip urbex transalpin. A force, j’en ai visité plusieurs dizaines et je ne vous montre que les plus belles. J’aime particulièrement celle d’aujourd’hui : la villa de l’apiculteur.
La Villa de l’apiculteur
La villa de l’apiculteur est une très vieille bâtisse. C’était un couvent dès le XVIème siècle, puis la résidence d’été d’une famille noble au XIXème. Elle a certainement eu d’autres vies, mais c’est tout ce que j’ai trouvé sur son histoire.
L’édifice est abandonné depuis longtemps. Il trône seul au sommet d’une colline. Mais il n’est pas visible du bas car son grand parc est devenu au fil du temps une véritable forêt vierge. Seul un chemin, un gros portail et une pancarte « Propriété privée » trahissent sa présence. Par là où nous arrivons (par derrière, le côté le plus discret), aucun mur ni portail ne nous barre l’accès. Par contre nous devons contourner une forêt de bambous infranchissable puis varapper un énorme talus causé par un glissement de terrain. Après quelques erreurs d’orientation dans cette jungle, nous voilà au pied de l’édifice.
Une villa dépouillée
Des ruches posées devant la villa et un compteur électrique flambant neuf constituent les seules traces de vie récente. Dans la villa il reste une partie du mobilier et des documents personnels mais ne parlant pas italien je n’ai pas pris le temps de me pencher dessus. Un collègue urbexeur italien l’a fait, il en parle dans cet article.
La villa a été fouillée ; il reste encore des choses mais surement beaucoup moins que lors de l’abandon. Les documents et objets les plus intéressants ont disparu depuis longtemps. Suite aux vols les portes et les fenêtres ont été murées… Protection bien dérisoire car les voleurs ont créé un nouvel accès en arrachant du mur la grille de protection d’une fenêtre. Je me demande encore avec quel(s) outil(s) ils ont réussi à faire cela. C’est la preuve que lorsque des voleurs ont décidé d’entrer ils y arrivent toujours, quelle que soit la protection. Aussi la situation de la villa n’aide pas, sans voisins proches.
Les photos
En résumé : plusieurs dizaines de pièces, quelques plafonds splendides (et des torticolis pour les immortaliser !), 3 heures d’exploration, … C’est un road-trip urbex qui commence bien ! Voici la visite en images de la villa de l’apiculteur.