Mise en condition
Cela fait maintenant deux mois que je suis revenu de Cuba et il m’aura fallu tout ce temps pour trier mes photos. Revenu avec 800 fichiers raw, je vous en présente une cinquantaine. J’aurais aimé réduire encore mais je n’y arrive plus. Voici au final un résumé non exhaustif de ce que nous avons pu admirer dans ce pays hyper photogénique. Si vous souhaitez des précisions sur la destination pour préparer un voyage ou autre, n’hésitez pas à me contacter.
Côté technique, voyager en mode backpacker implique de partir léger et de sélectionner ses objectifs avant le départ. Cette série a été entièrement réalisée à la focale de 35mm. Ça a été un peu dur au début de prendre mes marques avec cet objectif, mais au bout de quelques jours c’est devenu un réel plaisir.
En résumé : impression générale
Cuba est un pays de contrastes. D’abord un contraste entre la vraie vie des gens et ce que l’on veut vous montrer. Un fossé entre 2 mondes. D’un côté le circuit touristique avec ses maisons coloniales rénovées, ses restaurants, sa musique et surtout le peso convertible, la monnaie pour touristes. De l’autre la misère, la débrouille, la vie au jour le jour et surtout l’envie de passer dans l’autre monde, beaucoup plus enviable. Il est assez frappant de voir comme le système de double monnaie (peso cubain pour les locaux versus peso convertible pour les touristes) apporte une ségrégation ne permettant pas les échanges d’un monde vers l’autre, divisant le pays en 2 niveaux de vie. En effet quand le salaire moyen mensuel est de 22€ et qu’une chambre ou une table dans un restaurant coûte environ le même prix, pourquoi continuer à vivre en monnaie locale ? Par conséquent même ceux qui ont un travail censé bien payé d’avocat ou de médecin le quittent pour pouvoir toucher la monnaie convertible, en devenant par exemple chauffeur de taxi.
Notre voyage
En 2 semaines, nous n’avons malheureusement pas eu le temps de sortir des sentiers battus. Nous nous sommes contentés d’un parcours dans les flux de touristes, croisant régulièrement les mêmes personnes. Sans découvrir la véritable âme du pays. Je le regrette un peu. Néanmoins cela nous a permis de pouvoir entrevoir la diversité de cette île longue de 1000 kilomètres, voir des sites incroyables, faire quelques rencontres authentiques, boire une grande quantité de cocktails, se baigner dans la mer des caraïbes ou dans une cascade au milieu de la forêt tropicale, voyager en vieille voiture américaine des années 50… Ce qui est déjà pas mal pour 2 semaines de vacances.
La Havane
Cette ville est fascinante. Une mégapole avec des identités très marquées. Des quartiers flambant neufs rénovés à grand frais. D’autres en ruine où la misère est parfois difficile à supporter. Dans tous les cas, ici la vie se passe dans la rue. J’ai beaucoup aimé flâner sans direction particulière, au gré des découvertes.
La vallée de Vinales
Après l’effervescence de la Havane, direction la rase campagne. Enfin, c’était la cambrousse, avant que le flux de touristes n’y déferle. Pas pour rien : dans un décor féerique avec ces blocs de pierre s’élevant au milieu de la plaine (les « mogotes »), le climat y est particulièrement bon pour la culture du tabac et les activités de nature : visite des grottes, randonnées à cheval, … Et n’est pas très loin de superbes plages (cayo Juitas et cayo Levisa, voir ci-dessous).
Le village de Vinales a grossi sous la demande touristique et aujourd’hui tous les habitants travaillent dans ce secteur. Rares sont ceux qui n’ont pas de chambre à louer ou de circuits à proposer aux voyageurs. De nos jours c’est une grosse bourgade sans âme. Mais l’intérêt est autour du village, dans le parc national de Vinales.
Cayo Levisa
A une heure de Vinales se trouve ce petit coin de paradis : un îlot d’environ 2 kilomètres de long. Recouverte en grande partie de mangrove, le seul équipement de l’île est un hôtel de luxe. En s’écartant un peu de l’hôtel on se retrouve vite seul au monde dans un paysage lunaire – la mangrove ayant été ravagée par le dernier ouragan. L’île est interdite aux cubains pour ne pas qu’ils soient tentés de prendre la mer direction la Floride.
Pas de chance, mauvais temps ce jour-là ! Pas de baignade ni de snorkeling comme prévu, mais un décor de fin du monde sous un ciel menaçant.
Sur la route
Au début du voyage, lorsqu’on croise les premières vieilles voitures américaines on est émerveillé. Puis on comprend vite qu’elles représentent la majorité des voitures en circulation à Cuba. En effet elles sont partout !
Souvent utilisées comme taxis collectifs, nous avons eu l’occasion de monter à bord plusieurs fois. A l’origine spacieuses et confortables, elles sont pour la plupart complètement rafistolées. Leur compteur de kilomètres reste bloqué à 999 999. Elles chauffent, elles fument, et on dirait qu’elles n’arriveront jamais en haut des cotes. On vous ouvre la portière de peur qu’elle vous reste entre les doigts. N’empêche, un voyage à bord est une expérience mémorable.
Nous avons fait l’intégralité de notre voyage en taxi collectif. Souvent en vieille américaine des années 50, parfois en voiture russe des années 70 – 80, et plus rarement en voiture relativement récente comme on les connait en Europe.
Cienfuegos
Cienfuegos c’est un peu notre coup de coeur du voyage. Même si elle classée au patrimoine mondial de l’Unesco, la petite ville est moins fréquentée que sa voisine Trinidad. Le centre est moins étendu et moins mis en valeur, mais la ville reste du coup plus authentique. C’est ici que nous avons fait les meilleurs rencontres. Et une session de flânage dans le quartier populaire en fin d’après-midi nous a permis de faire le plein de vie authentique.
Entre Cienfuegos et Trinidad
Je regroupe dans ce paragraphe 2 sorties « nature » que nous avons particulièrement appréciées. La première, El Nicho, est un ensemble de cascades toutes plus magnifiques les unes que les autres. Pour la deuxième, nous avons fait une marche à travers la forêt et des plantations de café accompagnés d’un guide qui parlait littéralement avec les oiseaux. Les repérant à des dizaines de mètres, il connaissait le cri de chacun et entamait des dialogues avec eux ! Ceci pour terminer par un bain salvateur à la cascade du Vegas Grande, dans le parc naturel de Topes de Collantes.
Trinidad
Trinidad est la ville la plus touristique que nous avons visitée. Ce n’est pas pour rien, en effet la ville jouit d’un patrimoine colonial conséquent. Et les superbes façades colorées des maisons coloniales sont mises en valeur par un soleil de plomb. Tout ceci dans un cadre idyllique, entre la mer des caraïbes et les montagnes. En tant que photographe, on ne sait plus où donner de la tête !
Santa Clara
Après Trinidad, l’arrivée à Santa Clara fut un choc. Cette ville n’a pas beaucoup de charmes touristiques. Son principal attrait est le mémorial Ernesto Che Guevara et sa place de la Revolution, qu’on visite en une demi-heure. A noter également un superbe théâtre, le jumeau de celui de Cienfuegos.
Ce jour-là il pleut. Après cette visite rapide, nous restons à la casa, en attendant le lendemain et notre retour sur la Havane.
Les plages de l’ouest
Nous avions prévu de terminer notre périple par une nuit à la Havane. Et puis, au hasard d’un trajet en taxi collectif, nous avons finalement terminé à Guanabo. Les plages de l’ouest, c’est des kilomètres de sable blond. A une époque un projet de station touristique… Qui n’a jamais vraiment décollé. Aujourd’hui ces plages sont surtout fréquentées par les cubains le week end grâce à leur proximité de la Havane. Mais la semaine ce sont des plages en friche, quasi désertes. Un très bon endroit pour se prélasser avant le retour dans l’hiver européen !
Daniel
16 Mai 2018Bonjour Olivier.
J’ai bien aimé ces belles photos de Cuba.
Nous y avons passé aussi 15 jours il y un an et fait le grand tour de l’île, plus de 3000 km en voiture de loc.
Pas encore eu le temps de mettre ça en forme dans mon blog voyages, un jour peut être!
Bonne continuation
Daniel
Olivier
16 Mai 2018Bonjour Daniel et merci pour ton retour ! C’est un pays magnifique ! Faites de bons voyages 🙂